Dialogue inexistant et langue de bois

 

Plusieurs associations nationales de l’instruction en famille, Liberté éducation, les collectifs Félicia et l’Ecole est la maison, ainsi que notre association, UNIE, ont été auditionnés par la DGESCO, le mardi 5 octobre à 13h30 en visioconférence, lors d’une réunion présidée par M. Didier Lacroix, chef de service de l’accompagnement des politiques éducatives, adjoint au directeur général de la DGESCO. Il était accompagné de son équipe et de Mme Florence Smits, inspectrice générale de l’Education nationale.

AUCUN DIALOGUE POSSIBLE

 

Nous devions échanger autour du décret d’application pour l’instruction en famille dans le cadre de la loi confortant les principes républicains. 

A plusieurs reprises, nous avons demandé quel était le calendrier de la publication du décret, et si nous pouvions être associés à son élaboration. Malheureusement, mais sans surprise, le ministère nous a opposé une fin de non-recevoir, nous confortant dans notre idée de leur refus de s’appuyer sur notre expérience de terrain. A partir de cet instant, nous avons eu confirmation qu’aucun dialogue n’était ni possible, ni souhaité par nos interlocuteurs, comme toujours depuis l’investiture de M. Jean-Michel Blanquer. Dès lors la réunion n’a été qu’une succession de réponses stériles de la part de personnes donnant l’impression de se penser omniscientes, alors que leurs interventions témoignaient systématiquement de leur ignorance de la réalité du terrain, allant même jusqu’à tenter de justifier des manquements à la loi de la part de services de l’Education nationale, sous le prétexte fallacieux de l’intérêt de l’enfant. Notion totalement dévoyée pour justifier de mesures qui violent, en réalité, ses droits les plus élémentaires.
A quand des méthodes aussi coercitives pour lutter contre le harcèlement scolaire et les suicides qui en découlent ??

Dialogue inexistant et langue de bois

Nous avons posé une série de questions concrètes, sans jamais recevoir de réponses claires, concernant les familles qui pourront bénéficier du régime restrictif d’autorisation quand celui-ci sera mis en place : particularités sur l’itinérance des parents, enfants souffrant de handicap, de problèmes de santé ou de troubles de l’apprentissage (dys), de harcèlement ou de phobies scolaires, enfants à haut potentiel, ou tout simplement projet de vie familial, choix d’une pédagogie permettant de recevoir une instruction personnalisée, différente, et faisant la part belle à l’exploration et à la poursuite des centres d’intérêts de l’enfant. Nous avons également demandé des précisions quant aux dérogations prévues pour les familles déjà déclarantes. Ils ont tourné autour du pot, laissant suggérer que seules les familles ayant un contrôle positif pourraient en bénéficier, laissant sur le carreau les familles n’ayant pas pu être contrôlées. 

 

Alors que des académies refusent les déclarations papier, alors que notre président se pavane sur TikTok, le ministère demande les remontées de terrain par COURRIER POSTAL !

Nous avons évoqué de nombreuses situations concrètes, remontées du terrain pour lesquelles les académies ne respectent pas la loi. M. Lacroix a prétendu ne pas avoir connaissance de ces courriels même lorsque Mme Borel Armelle, responsable de notre pôle juridique, leur a rappelé qu’ils avaient accusé réception de nos mails. Ils nous ont même invité, à l’ère du numérique, et alors que des académies refusent les déclarations papier, et que notre président se pavane sur TIKTOK, à leur faire parvenir ces dossiers par courrier postal, le comble !

Afin de faciliter ces remontées d’informations, nous avons tenté d’obtenir un mail dédié ainsi que la création d’un référent instruction en famille au sein du ministère, proposition qui a aussi été balayée d’un revers de main sous prétexte de vacation régulière de poste. Heureusement que ce n’est pas un motif pour tous les autres postes dédiés de l’Education Nationale ! Sinon il n’y aurait tout simplement plus de Ministère !

SILENCE ASSOURDISSANT DU MINISTÈRE

Le Ministère de l’Education nationale est donc resté muet sur tous ces points, campant sur ses positions: la loi étant votée nous n’avons plus voix au chapitre, refusant de nous donner sa grille de lecture quant aux motifs possibles. Le Ministère nous a cependant laissé entendre que l’écriture de ce décret en était à ses balbutiements et préfère attendre le retour du Conseil d’Etat avant toute diffusion publique. 

Pour autant, nous sommes invités à leur donner toutes nos observations, mais à l’aveugle ! Pratique courante de ce gouvernement, nous n’avons pas manqué de leur rappeler que les rapports DGESCO ne nous ont été communiqués qu’après le vote de la loi et que l’interdiction de l’instruction en famille pour 62 000 enfants repose uniquement sur le signalement de 32 enfants tout motifs confondus.

Pour rappel: Les rapports DGESCO sont ENFIN arrivés  / Notre association attaque le Ministère de l’Education en justice

Le tout en nous refusant toute possibilité de concertation et de collaboration, ce que nous déplorons !  

De ce fait, notre grève du zèle est à ce jour plus que nécessaire et justifiée : chaque famille doit avoir été contrôlée positivement cette année pour pouvoir “bénéficier” des “largesses” de ce gouvernement. Il est donc indispensable que dès aujourd’hui vous écriviez à vos inspecteurs pour exiger une date de contrôle. Nous vous suggérons de leur donner un maximum de disponibilités afin de faciliter cette prise de rendez-vous et de garder tous les justificatifs de ces demandes pour ester en justice au cas où l’administration, ne vous ayant pas contrôlé, vous refuse la dérogation prévue par la loi.

Nous établirons très prochainement un calendrier d’actions auxquelles vous pourrez participer.

ASSEMBLÉE NATIONALE

Compte rendu de la séance du 11 février 2021 – Respect des principes de la République

M. Jean-Michel Blanquer, ministre.

C’est évident ! Certains d’entre vous sont revenus sur les problèmes de chiffrage, mais ceux-ci s’expliquent justement par le fait que le phénomène n’est pas suffisamment encadré. Du reste, même si un seul enfant était concerné, nous devrions le protéger.

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