COMMUNIQUÉ INTERASSO
POST CMP

Instruction en famille
Après l'échec de la commission mixte paritaire, vers le retour de l'autorisation?

La Commission mixte paritaire (CMP) s’est réunie ce jour, mercredi 12 mai, pour tenter de concilier les positions de lAssemblée nationale et du Sénat sur plusieurs dispositions du projet de loi confortant le respect des principes de la République et de lutte contre le séparatisme, notamment sur son article 21 relatif à  l’instruction en famille, particulièrement controversé (1).

Afin de préserver la liberté d’enseignement, constitutionnellement protégée, les sénateurs ont refusé en première lecture le régime dinterdiction sauf exceptions de linstruction en famille voulu par le gouvernement.

Le sénateur Max Brisson explique : « La commission mixte paritaire a fait état de positions totalement divergentes, en particulier sur le maintien du régime de déclaration que les députés ont refusé. »

Cette situation laisse le champ libre à l’exécutif pour tenter de réintroduire l’article 21 en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, où les députés membres du parti présidentiel sont majoritaires.

Le sentiment dinjustice des familles est dautant plus fort que ces mesures sont injustifiées.

Le régime déclaratif avec contrôle a posteriori, renforcé en 2019 par la loi pour une école de la confiance, fonctionne 

convenablement :  

  • aucun chiffre démontrant une quelconque radicalisation ou du « séparatisme » n’a pu être fourni, ni par les chercheurs travaillant sur cette question, ni par les ministères concernés ; 

  • le droit à l’instruction des enfants est respecté dans plus de 98 % des cas d’après les résultats des contrôles effectués par l’Éducation nationale.

En revanche, avec le régime dautorisation voulu par le gouvernement, les risques sont réels : arbitraire administratif, discrimination de certaines familles et stigmatisation des enfants. L’expérience des familles qui se voient injustement refuser le CNED réglementé par les services de l’Éducation nationale en atteste (3). Un tel système appliqué au droit de choisir le mode dinstruction le plus adapté aux besoins de ses enfants engendrerait de nombreux contentieux.

Les parlementaires sont les garants du respect des libertés fondamentales.

Nous en appelons à leur mobilisation : ils doivent absolument empêcher la réintroduction de larticle 21 dans le projet de loi confortant le respect des principes de la République et de lutte contre le séparatisme. 

Les associations et collectifs

LED’A, LAIA, UNIE, FELICIA, EELM, CISE, Liberté Éducation, Enfance Libre

Les cours Pi

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Notes et références :

1- Le projet d’article 21 sur l’instruction en famille prévoyait :

– la scolarisation obligatoire en établissements pour tous les enfants âgés de 3 à 16 ans ;

– la suppression du libre choix de l’instruction en famille, en exigeant l’obtention d’une autorisation administrative pour les parents qui voudraient opter pour ce choix. Afin de restreindre drastiquement le nombre d’enfants instruits en famille, cette autorisation n’aurait pu être obtenue que sur la base de quatre critères foncièrement restrictifs.

2- http://www.senat.fr/presse/cp20210512d.html

3- Tribune inter-asso IEF “Instruction en famille sur autorisation ? Un arbitraire administratif intenable” https://blogs.mediapart.fr/coordination-inter-asso-ief/blog/060521/instruction-en-famille-sur-autorisation-un-arbitraire-administratif-intenable

Contacts :

L’association LED’A : / 06 89 98 75 26 ou 06 70 10 01 40 ou 06 08 95 01 00

Le collectif l’Ecole est la Maison (EELM) : Laurence Fournier – / 06 62 92 84 70

L’association Liberté éducation : / 06 64 80 61 69

L’association UNIE : Armelle – / 07 68 47 76 40

La Fédération FELICIA : / 06 19 10 37 88

L’association LAIA :  / 06 99 33 89 96 ou 06 71 93 87 72 ou 06 95 95 55 26

Les cours Pi :

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